Rencontrez un constructeur de route des hautes-terres de l’Ontario en personne – Lee Perkins
/ March 14, 2021
Nous vous présentons Lee Perkins, directeur des Services publics et de l’ingénierie du comté de Renfrew. Dans le cadre de son poste, il a la chance de parcourir les chemins du comté en tant que constructeur de routes. Comme les constructeurs de jadis, il apprécie aussi un tronçon d’asphalte sinueux.
« Les routes que ces ouvriers travaillants ont taillés à même la forêt et le rocher sont à ce jour le témoignage de leur fortitude et compétence. Pour la moto, c’est un véritable trésor caché de l’Ontario, » a dit M. Perkins.
Contrairement à ses prédécesseurs, M. Perkins utilise un type de cheval-puissance différent pour se déplacer. Motocycliste à vie, il a sillonné les chemins parmi les plus scéniques en Amérique du Nord.
« Les hautes-terres de l’Ontario offrent certaines des meilleures routes que j’ai eu à parcourir. De la côte ouest à la côte est, en passant par les Rocheuses et les Prairies, les hautes-terres présentent des paysages qui rappellent ces régions, » a dit M. Perkins.
Nous avons eu la chance de nous entretenir avec lui sur ses expériences à bâtir certaines des meilleures routes en Ontario, en plus de lui demander ses circuits favoris en moto.
Quel modèle de moto conduisez-vous?
Lee : Une BMW R1200Gs 2015.
Quel modèle de camion de travail possédez-vous?
Lee : Camion Chevrolet, demi-tonne. (La moto est mon mode de transport préféré.)
Comme vous le savez, la « fluidité » fait de belles routes pour les motocyclistes. Est-ce que vous tenez compte du « facteur fluidité » lorsque vous entreprenez un projet de construction de routes?
Lee : C’est toujours une considération; cependant, les exigences modernes ont pour effet d’éliminer certaines des courbes plus serrées de la conception des routes. Les règles dictent que les exigences relatives aux courbes se basent sur la vitesse. Pour la plupart, les artisans qui ont construit les routes dans les hautes-terres n’avaient pas à suivre les contraintes que nous avons de nos jours.
Quand vous conduisez votre moto, prenez-vous constamment note des façons dont vous pourriez améliorer les routes?
Lee : Comme beaucoup d’enthousiastes, la moto est ma façon de me détendre. Je me concentre sur la conduite, mais je ressens aussi du plaisir lorsque j’entame un virage parfait comme ceux de la route de comté 65 (chemin Centennial Lake) où je me rends compte que je débute à peine mon trajet et qu’il me reste plus de kilomètres à parcourir.
Quel est votre équipement favori de construction routière et pourquoi?
Lee : J’aime observer l’opération en entier, du rassemblement des matières premières dans la carrière de gravier à voir passer le dernier rouleau compresseur sur une belle nouvelle couche d’asphalte. Si j’avais à faire un choix, l’asphalteuse est ma machine préférée. Un nouveau chemin propre et frais est posé devant vos yeux. J’ai beaucoup de respect pour les conducteurs d’asphalteuse; un bon conducteur peut faire toute la différence entre une surface lisse sans failles et un revêtement où l’on ressent une vibration sur le guidon. Je tiens à souligner les efforts des personnes qui font ce travail, souvent par temps chaud et sec, pour garantir que tous arrivent à la maison sains et saufs.
Aujourd’hui, vous disposez de techniques et d’équipements de construction des routes très sophistiqués. Que pensez-vous du passé et de la façon dont vos prédécesseurs ont réussi à construire des routes avec ce qu’ils avaient?
Lee : Les routes que nous avons ici dans les hautes-terres de l’Ontario ont été littéralement sculptées dans la forêt et le Bouclier canadien, il va sans dire, dans des conditions parfois extrêmes. Les chemins qu’ils ont façonnés pour transporter les marchandises au marché sont un véritable régal. La capacité de déplacer la terre avec les chevaux, les machines à vapeur et de la traditionnelle huile de coude, est quelque chose auquel je réfléchis chaque fois que je passe par une clôture de pierre sur la route de comté 512 à Foymont lors d’une balade en moto. L’effort était immense, le produit de toute beauté.
Ils disent qu’au Canada, nous avons deux saisons; la première, l’hiver, la deuxième, la construction routière. Que dites-vous aux motocyclistes confrontés aux zones de construction?
Lee : Assurez-vous de vérifier votre itinéraire avant de prendre la route. Comme toujours avec la moto, il faut prévoir le pire et espérer le mieux; les travaux routiers sont inévitables. En traversant la zone, prenez votre temps et soyez attentifs à votre environnement. Vous pourriez apercevoir quelque chose que vous étiez susceptible de manquer si vous rouliez plus vite; un panorama magnifique, la faune sauvage, une église en bordure de route (d’ailleurs nombreuses par ici). Aussi, souriez et saluez l’équipe, les signaleurs et les opérateurs. Ils l’apprécient, et sachez que lorsque vous passerez de nouveau par-là, plus tard dans la saison, le chemin sera lisse grâce à leurs efforts. Si vous prenez du retard, respirez profondément, vous être toujours en moto et pour moi, c’est mieux que de rouler n’importe quand en auto.
Qu’est-ce qui rend parcourir les hautes-terres de l’Ontario en moto si spécial?
Lee : Les panoramas, les routes, les cafés, les centres-villes des communautés rurales de l’Ontario, les fermes, les églises, les restaurants, les gens, sans oublier le sirop d’érable et les tartelettes au beurre. Tous ces facteurs combinés procurent une expérience remarquable en moto. L’automne est incroyable ici. Le meilleur au Canada à mon avis…
Quel est votre chemin favori à parcourir dans la région?
Lee : Eh bien, je suis vraiment gâté. Je me déplace dans le comté de Renfrew en moto come mode de transport pour le travail (je sais, c’est incroyable), j’ai donc fait l’expérience de beaucoup de belles routes. Chacune a sa place toute spéciale, non seulement sur l’asphalte, mais pour le motocycliste intéressé aux aventures modérées, il existe des kilomètres à explorer à l’arrière-pays. J’admets que les chemins Red Rock et Tramore compte parmi mes préférés. Je laisse le soin au lecteur de venir explorer pour trouver un bijou dans les hautes-terres.
Nota : Les deux routes dont il est question au paragraphe ci-dessus sont des routes en dur avec des sections à enduit superficiel (couche de liant et de gravillons) et des sections asphaltées.
Cette année, pendant que vous circulez dans les zones de construction, donnez un petit coup de casque aux constructeurs de routes dévoués en vous rappelant les conseils de Lee Perkins, « respirez profondément; vous être toujours en moto et c’est mieux que de rouler n’importe quand en auto. »
Pingback: Meet a Real-Life Ontario’s Highlands’ Road Builder – Lee Perkins – The Road Cut